Le territoire de la commune de Caden est délimité au nord par la route de Redon qui le sépare de Malansac, à l’ouest et au sud par le ruisseau de Trévelo qui constitue la limite avec Limerzel et Péaule et à l’est par le ruisseau de la Bouloterie, qui touche Saint-Gorgon et Béganne.
La période préhistorique est attestée par la présence d’un tumulus auprès du Matz. Quelques vestiges épars témoignent d’une occupation antérieure à la période médiévale ou pour le moins d’un lieu de passage au bord de la voie romaine reliant Rieux à Vannes, dont il reste quelques traces près du village de la Houssaie. Les Bretons y ont envoyé quelques colonies, comme l’indiquent les noms encore subsistants de Coetmenah, Coeteret, Carcado, Trévelo, La Grée, Botmélo, Pouléno.
Malgré leur défaite en 888 à Questembert, les Normands pillent à nouveau la région en 919. Leur départ permet une réorganisation politique et religieuse du territoire avec la mise en place de la féodalité. L’abbaye de Redon reçoit plusieurs terres situées en Caden, notamment en 991 et vers 1030. Le monastère perd peu à peu ces biens jusqu’en 1289.
La seigneurie :
Caden fait partie de la grande seigneurie de Rochefort. Les 18 seigneuries de la paroisse sont : Le Ballo, Barniquel, La Béraye, Blehéban, Coeteret, Coetmenah, La Guitonnaye, La Héligaye, Le Hindreuff, Les Landes, Launay, Le Matz, La Randelle, Le Ruault, Saint-Guédas, La Ville-ès-Cars, La Ville-Alys. Caden relève de la Sénéchaussée de Vannes.
La paroisse :
Ce territoire est érigé de très bonne heure en paroisse, sous le patronage de Saint-Pierre. On en trouve mention dès 835 dans le cartulaire de Redon sous le nom de Plebs Catin. Caden relève du doyenné de Péaule. En 1791, le recteur s’oppose à la constitution civile du clergé, refuse le serment et émigre en Espagne. Les acquêts de la cure sont vendus comme biens nationaux.
La commune :
En 1790, Caden est érigée en commune et rattachée au canton et au district de Rochefort (lois des 14 décembre 1789 et 8 janvier 1790). En mars 1793, les griefs accumulés et augmentés par le tirage au sort des conscrits, conduisent les hommes de Caden à grossir le contingent des révoltés qui participent à la prise de Rochefort. Le chef du district dénonce la commune de Caden comme « la plus mauvaise de la région ». En 1795, le district est supprimé et l'administration municipale est placée entre les mains de la municipalité de canton de Rochefort composée des représentants des communes de Caden, Limerzel, Malansac, Pluherlin et Rochefort (Constitution du 5 fructidor an III). En 1800, la commune passe dans l’arrondissement de Vannes et en 1801, Caden est rattachée au canton de Rochefort (loi du 8 pluviôse an IX et arrêté du 3 brumaire an X). En 2014, elle intègre le canton de Questembert (décret n°2014-215 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le Morbihan). Caden fait partie de Questembert Communauté depuis 2015 après avoir été intégrée en 1999 à la communauté de communes du pays de Questembert.
L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population. En 2020, la commune compte 1630 habitants, les Cadenais, répartis sur un territoire de 38,1 km².
Le nom breton de la commune est Kaden.